Faut-il réellement faire de sa passion son métier ?
« Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie » tel est le mantra proposé par notre ami Confucius.
Vivre de sa passion. C’est beau. Ça donne envie.
Aujourd’hui je te propose de réfléchir à cette question : faut-il réellement faire de sa passion son métier ? Avec toujours les « pour » comme les « contre ».
Les "pour"
- Faire de son métier sa passion, permet finalement de rendre la notion de travail « moins difficile » chaque jour. La valeur travail reprend de l’intérêt. Tu as l’impression que le temps passe plus vite. Ce dernier est mis à profit d’une meilleure manière. Il peut donner ce sentiment de travailler pour soi et non pour les autres.
- Travailler par passion permet d’éviter l’ennui et le manque du sens. Fini le temps où tu traînes des pieds le matin pour aller au boulot ! Fini les angoisses du dimanche soir ! Fini les matinées où tu regardes 10 fois l’heure priant pour que la journée se finisse au plus vite !
- La vie est trop courte. Pourquoi vouloir faire des choses qui ne nous tiennent pas à cœur ? Vivre de sa passion permet d’utiliser son temps à bon escient. Là encore, on ne le passe pas à faire des choses inutiles ou qui servent des gens que nous ne portons pas spécialement dans notre cœur.
- Nous aimons nous donner corps et âme et dans un projet. En faisant de ta passion un métier, tu as l’impression de contribuer à quelque chose qui est plus grand que toi. Ainsi, la passion permet de créer un fil rouge nécessaire pour mieux appréhender les différentes étapes de notre existence.
Faire de son métier sa passion nous permet donc de nous assurer que tous les jours, nous réalisions quelque chose qui nous nourrit profondément. S’agit-il donc de la clé du succès ?
Pouvons-nous être heureux tous les jours lorsque l’on a identifié sa passion ?
Les "contre"
Cela peut paraître un peu utopique de se dire que nous pouvons être 1000 % épanouie en faisant de notre job sa passion.
Il faut tout de même rappeler les risques d’un tel raisonnement.
- Les personnes qui n’ont pas de passions peuvent se sentir extrêmement frustrées par cette injonction.
- Les dés sont pipés. On nous raconte comment des entrepreneurs passionnés ont réussi à devenir milliardaires en suivant leur passion au lieu de terminer leurs études. Mais pour une histoire d’entrepreneur qui a extrêmement bien réussi combien ont été laissé sur le carreau ? Oui parce que, coucou, on oublie de le dire, peut-être que ces entrepreneurs passionnés avaient d’autres atouts à côtés : un environnement favorable, des parents sympas, une sécurité financière qui permet de prendre plus de risque. Bah oui ! Parce que, quand tu as un père qui est propriétaire d’une mine en Afrique ou qu’il te file 30 000 balles pour construire une bibliothèque digitale, c’est quand même un peu plus simple de chercher sa passion.
- La passion peut aussi vite mener à l’épuisement professionnel. En termes de recrutement, les entreprises sont forcément plus favorables pour prendre des personnes passionnées. Logique, personne passionnée = personne qui ne compte pas ses heures = personne qui est super investie dans la boîte = personne sur qui ont peut compter jour et nuit. Tout bénef pour l’entreprise quoi ! Coucou le capitalisme !
- Il y a là un réel paradoxe du surmenage. À la fois, les personnes vont aller chercher leur passion pour éviter de faire des longues heures de travail ennuyeuses. Mais d’un autre côté, elles sont prêtes à faire beaucoup d’heures au nom de la passion.
En résumé, faire de sa passion son métier peut vite tourner au vinaigre et amener à de la déception, quand les attentes vis à vis de notre passion sont trop grandes. C’est aussi de l’épuisement, des limites qui deviennent de plus en plus fine entre la vie pro et la vie perso ou encore une confusion entre travail et plaisir.
Passion VS plaisir
Suivre sa passion, c’est bien. Mais encore faut-il prendre en compte les risques énumérés ci-dessus. Au lieu de chercher à tout prix, quelle est ta passion, j’aimerais te proposer une approche quelque peu différente et qui intègre des paramètres autres.
Premièrement, rappelons qu’il est important de ne pas confondre passion et plaisir. On peut prendre du plaisir dans beaucoup d’aspects de sa vie pro sans que forcément cela ne devienne une passion.
Ensuite, tu vas souvent me l’entendre dire. La connaissance de soi, c’est la clé de voûte. Et la connaissance de soi, ça ne passe pas uniquement par le fait de connaître ce qui nous passionne.
Tu peux aller chercher plutôt ce qui te donne de l’énergie et ce qui t’en prend.
Quelles sont les petites actions au quotidien qui te dynamisent et qui te donnent la pêche ?
Qu’est-ce qui te donne du plaisir ?
Le bonheur est dans les choses simples (c’est beau, ce que je dis).
Alors voilà quelques questions que tu peux te poser, si tu as envie d’enclencher un changement de carrière mais qui tu ne souhaites pas nécessairement vivre de ta passion :
- De quoi as-tu besoin pour trouver de l’épanouissement au quotidien dans les différents paramètres qui composent ta vie ? (ne me réponds pas la passion^^)
- Quel est ton mode de fonctionnement ?
- Qu’est-ce que tu ne veux absolument pas dans ton travail ?
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